Langue persane
Le persan est une langue parlée par 120 millions de locuteurs aujourd’hui dans le monde. Langue officielle de l’Iran, elle est aussi parlée en Afghanistan et au Tadjikistan. Il existe aussi des populations persanophones dans les différentes républiques d’Asie Centrale à quoi il convient d’ajouter une diaspora importante et active aux États-Unis, au Canada, en Europe, etc.
Le persan (en persan: فارسی / پرسان) est la langue parlée en Iran (Perse) (plus de 79 millions de locuteurs), en Afghanistan (16 millions) et au Tadjikistan (7 millions), en tant que langue officielle, ainsi qu’au Bahreïn, en Azerbaïdjan, en Irak (minorité iranophone), en Russie et en Ouzbékistan (minorité tadjike). Il appartient au groupe indo-iranien de la famille des langues indo-européennes. C’est une langue du type « sujet-objet-verbe ». De nos jours, les langues persanes s’écrivent surtout au moyen de l’alphabet arabo-persan, variante de l’alphabet arabe, bien qu’elles n’aient aucune parenté avec la langue arabe, dont elles diffèrent tant sur le plan de la grammaire que de la phonologie. Au Tadjikistan, en Russie, en Azerbaïdjan et en Ouzbékistan, où elle a été cyrillisée, la langue tadjike s’écrit en caractères cyrilliques.
Le persan est un membre du groupe indo-iranien de la famille linguistique indo-européenne. Les linguistes reconstituent ainsi l’évolution de cette branche : vieux-persan (avestique et perse achéménide) → moyen-persan (pehlevi, parthe et perse sassanide) → persan moderne (dari, etc.).
Il ne faut pas confondre le vieux-perse, la langue de la plupart des inscriptions achéménides, avec la langue élamite, qui n’est pas indo-européenne. Au cours du temps, la morphologie de la langue a été grandement simplifiée et la conjugaison et la déclinaison complexes des origines ont cédé la place à la morphologie régulière et à la syntaxe rigide que l’on connaît aujourd’hui. Cette évolution est souvent comparée au développement de l’anglais. En outre, de nombreux mots provenant des langues avoisinantes (l’araméen et le grec dans les temps anciens, plus tard l’arabe et, dans une moindre mesure, le turc) ont été introduits dans le vocabulaire persan. Plus récemment, les emprunts aux langues européennes (principalement au français et à l’anglais) ont été les plus fréquents.
Dialectes et langues proches
Les régions où sont parlées le persan et les autres langues iraniennes.
La communication est généralement intelligible entre les Iraniens, les Tadjiks et les Afghans parlant persan ; cependant, on peut noter les définitions suivantes :
le dari est le nom local pour le dialecte oriental du persan, une des deux langues officielles de l’Afghanistan, dont le hazaragi — parlé par le peuple Hazara du centre de l’Afghanistan ;
le tadjik peut aussi être considéré comme un dialecte du persan mais, au contraire du persan iranien et afghan, il s’écrit avec l’alphabet cyrillique.
D’après Ethnologue.com les dialectes du persan sont :
persan occidental (en Iran, Irak, etc.),
persan oriental (en Afghanistan),
tadjik (au Tadjikistan),
hazaragi (en Afghanistan),
aimak et hazara (en Hazaristan),
boukharique (en Israël, Ouzbékistan),
darwazi (en Afghanistan),
pahlavani (en Afghanistan).
Les dialectes suivants sont des langues proches parlées par plusieurs peuples à l’intérieur de l’Iran actuel :
mazandarani, parlé dans le nord de l’Iran et principalement dans la province du Mazandaran ;
gilaki (ou gileki), parlé dans la province du Gilan ;
talysh (ou talishi), parlé dans le nord de l’Iran et dans les parties du sud de l’Azerbaïdjan ;
lori (ou luri), parlé principalement dans les provinces du Lorestan et du Khuzestan au sud-ouest de l’Iran ;
tat (aussi appelé tati ou eshtehardi), parlé dans des régions des provinces de l’Azerbaïdjan oriental, de Zanjan et de Qazvin ;
dezfuli, parlé dans la région du khuzestan notamment dans la ville de dezfoul à l’ouest de l’Iran ;
dari ou gabri, parlé à l’origine à Yazd et à Kerman par les zoroastriens d’Iran (aussi appelé yazdi par certains).
Autres dialectes Persique:
Tat (au Azerbaïdjan, Russie)
Juhuri
(sources : Wikipedia, Inalco)